Le retour à la réalité ou tout simplement: le lundi
Lundi matin ou comment je dois ranger leurs merdes (désolé mais comment le dire autrement) du week-end. ça aurait pu mal commencer, mais rien ne peut m'ôter ma bonne humeur du moment. Le ciel est redevenu bleu - du moins, il l'était une minute avant que je n'écrive ces lignes... Et j'ai reçu une carte de Sarah qui m'a 1. rappelé le grand événement à venir (le mariage du prince William & Kate! Qui sera à Londres? Moi.) et 2. que je ne fais pas beaucoup d'effort pour venir raconter ma vie sur ce blog pourtant spécialement dédié à ma si belle personne.
Et vous voyez, me voici me voilà, après avoir avalé mon deuxième thé (seulement) de cette matinée, et après avoir copié sournoisement H-dad en cassant un biscuit au gingembre dans un yaourt, en mélangeant le tout, puis en dégustant. Savante recette, croyez-moi.
Avant de m'étendre sur ce lundi qui va finir par mettre à bout mon angélique patience (ce sera sûrement le prochain article, que je commencerai après celui-ci et posterai ce soir si je ne suis pas morte d'ici là), étendons-nous donc sur ce dernier week-end.
Un week-end, enfin un dimanche plutôt pour lequel je suis sortie à reculons et à la dernière minute. Socialisation mode "on". Me voilà donc dans la tempête (peut-être pas répertoriée dans la météo, mais pour moi c'en était une et une bonne), en soupirant déjà alors que j'étais à peine sortie de la maison. Il était prévu d'aller à Kinsale, et Kinsale ce n'est rien qu'un petit village, ou plutôt petite ville-grand village, où il y a la mer oui (et moi qui disais samedi "j'ai envie de voir la mer"), mais sous la tempête, un jour d'hiver... Bref. Je me décide à suivre le troupeau tel un bon mouton.
Mon bus arrive à l'heure (je ne me suis pas faite avoir cette fois! Dire que pendant les trois jours derniers, il est même arrivé en avance et est parti sans moi... hum! Fâcheux bus irlandais), et j'y monte avec un couple habillés comme en plein été. La fille dont je ne décrirai pas le look, grelotte et claque carrément des dents. Y a franchement des gifles qui se perdent pour les jeunes d'ici.
Deuxième bus ou plutôt "car" avec les filles cette fois. Nous sommes quatre au final. Je pense à Claire en y montant (loin d'être full comme lorsqu'elle y était allée un jour d'été).
Pluie et vent nous accueille. Le brouillard ensuite s'invite à la fête. Entre deux resto/cafés, nous marchons. Une fois dans la ville sans pluie, une fois vers le fort sur la nationale, et cette fois dans le brouillard, face au vent et la pluie en pleine face. Le tout pendant 4km. Nous traversons même le pont pour finalement faire demi-tour. Un fort? Quel fort?
De Kinsale je retiendrai mes 9 tasses de thé. Et plus que le mauvais temps, des bons moments qui placera cette journée sur le top 3 de mes journées en Irlande.
La pause photo maintenant (ah oui en fait, ce sont les premières séries de mon tout nouvel appareil photo, qui pour sa première sortie, a bien pris l'air frais):
Le reste, c'est sur FB que ça se passe les enfants. J'ai pas le courage de charger plus longtemps des photos.
Comme quoi, on peut passer une très bonne journée dans un temps pourri et avec des inconnues.
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Un lundi qui s'est mal terminé. Pourtant l'après-midi avait été si savoureuse avec mes enfants (malgré une crise de nerf de ma peste sur le chemin de l'école, et leurs petites crises habituelles quand on joue à un jeu de société tous les trois... ça ne passe jamais ça, y en a toujours un qui part en pleurant... alors qu'il ne se passe strictement RIEN... Parfois ils sont un mystère ces gosses). Mais le soir, H-mum étant au boulot jusqu'à tard le soir, j'ai dû faire à manger. Enfin c'était pas bien compliqué. Elle m'avait dit quoi faire la veille. Et moi, je lui ai obéis au doigt et à l'oeil.
J'avais peur de ce moment, et j'y pensais en me rongeant un ongle depuis une semaine. Prenant la place de la mère qui fait TOUT et qui les sert comme une esclave (surtout son mari...), je me voyais mal tenir ce rôle sans exploser (s'il me tend son assiette à bout de bras pour que je le serve, alors qu'il lui suffit d'attraper la casserole, je la lui jette à la tête?!). Mais j'ai fait bonne figure, et franchement tout était parfait. Je contrôlais au début, enchaînant cuisine + partie de "qui est-ce" en même temps, ordonnant de mettre la table, sortant les bols et m'appliquant à tenir la même disposition des choses que la mère. Et puis tout a capoté dès que le paternel a pris place. Le moyen s'est mis à pleurer pq il avait du poulet et pas du bacon (franchement??? C'est ma faute s'il mange jamais rien comme nous?), criait sur sa soeur pour ne pas m'avoir dit qu'il n'aimait pas le poulet (?? Alors qu'il en a mangé sous mes yeux)... Le père qui me dit: "c'est froid" (alors que pas du tout!). Le beurre est tombé sur le coussin du banc, le père a piqué sa crise, et j'ai bien cru qu'il allait gifler le moyen. D'ailleurs j'étais pas la seule puisque ma peste a pris la défense de son frère... Et l'aîné qui se lève tout simplement alors que je l'avais servi (...) pour aller se faire son propre mangé finalement.
Bref. La fête à la maison!!!
Heureusement - et je peux la bénir - la petite a tout bouffé jusqu'à la dernière miette sans rien dire et avec le sourire. ça n'avait rien d'immangeable quand même.
Pff. Pff. Pff.
La dépression a fait place à l'énervement en ce mardi. Pas contre les enfants, mais contre les parents. Finalement, je me demande lesquels sont les mieux élevés. Avec leur bordel du matin, ils m'énervent. Avec leurs poils partout dans la SDB ils m'énervent. Avec leurs miettes partout, ils m'énervent. Avec leurs voix tard le soir comme si personne ne dormait, ils m'énervent. Avec leur sèche-cheveux dans la cuisine, ils m'énervent. Elle qui le sert, lui qui en redemande.
J'ai pris une tisane pour changer du thé. Mais ça ne calme en rien mes nerfs.
Le pire, le pire de tout ça, c'est que la mère qui voit ses horaires changer, va maintenant être à la maison 4j/5 de ma semaine. Et je suis tellement mieux sans les parents. Tout roule quand ils ne sont pas là, maison et enfants. Hier aux fourneaux, la petite dans mes jambes, le petit mettant la table, je me disais que j'aurais été tellement bien sans voir les parents rentrer. Parce qu'une fois là, patatra. Mon empire s'écroule. Tout le monde chiale, fait son petit caprice. L'un s'énerve, l'autre assiste comme si elle n'avait que des enfants en bas-âge devant elle... Alors que durant tout l'après-midi, on avait discuté - les enfants et moi - de leur patience, colère & autonomie à améliorer (surtout avec la petite). Je sais que ce n'est pas à moi de faire leur éducation et que ce n'est pas en quelques semaines que je vais faire quelque chose mais...
Bref. On va tester la semaine avec la mère dans les pattes. J'ai pas vraiment envie de rire pourtant.
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